Une déclaration d’intérêts aussi biffée que les contrats vaccinaux !
Quelle semaine européenne sur le plan vaccinal ! Le couperet est tombé : Spoutnik V, le vaccin russe, ne sera pas intégré au pass sanitaire, passeport qui était encore il y a quelques mois, une « fakenews » de complotistes… Alors même que l’UNICEF vient de commander 220 millions de doses de ce vaccin et que la Hongrie semble soutenir que c’est le plus efficace ; en pleine crise biélorusse, un murmure légitime se fait entendre à Bruxelles : l’Agence européenne des médicaments fait-elle son job sanitaire ou de la politique ?
L’opacité qui entoure cette décision est peu ou prou de la même profondeur abyssale que celle qui entourait les contrats vaccinaux : on se souvient du manque de transparence sur les conditions d’octroi, sur les prix et sur les clauses exonératoires de responsabilité ; on se souvient de l’accès tardif… aux contrats biffés !
« Biffer », c’est une pratique que semble parfaitement maîtriser la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakidou, chargée de l’achat des vaccins au nom de l’UE. La Cour des comptes chypriote, son pays d’origine, a pointé l’absence de justification autour de prêts d’un montant de 4 millions d’euros reçus par son mari Kyriakos Kyriakidou. En creusant un peu, il apparaît que la commissaire n’avait pas, dans sa déclaration de transparence au Parlement européen, mentionné la fonction de directeur exercée par son époux dans la société « Maralo Limited » qui a contracté ce prêt… Oups. Sûrement un oubli !
Les scandales politico-sanitaires semblent de même nature que les variants, ils se multiplient !
La question qui brûle les lèvres est celle de l’influence de cette transaction, intervenue avant la Covid, sur les activités de la commissaire en charge de la Santé… Peut-on être mêlée à des crédits de plusieurs millions d’euros, ne pas les avoir déclarés, et rester intègre dans la jungle des lobbies pharma ?
La Commission européenne donne des leçons de transparence et d’intégrité au monde entier : elle ferait mieux de balayer devant sa porte ! Boursault écrivait joliment, dans les Fables d’Ésope, que « l’esprit le plus beau de tout notre hémisphère voit de l’opacité parmi tant de lumière », il serait temps, dans cette grande Fable que nous vivons, de voir de la lumière parmi tant d’opacité !